Situé avant le sanctuaire Tôshôgu, le pont sacré "Shinkyô" marque l’entrée du sanctuaire shintoïste Futarasan de Nikkô. Durant l’époque Edo (1603-1867), seuls le shogun et les messagers de la cour impériale pouvaient l’emprunter.
Depuis 1973, tout le monde peut l’emprunter, mais le pont est surtout connu pour les diverses représentations artistiques et sa légende.
Pris du bon angle, le pont est très joli avec la rivière et la forêt en arrière plan. Toutes ces photos le montre depuis le pont moderne en béton ou la route longeant la rivière.
Cette route n'est pas très adaptée pour les piétons et les prises de photos, mais admirer le pont depuis ce point de vue est suffisant et vous permettra d'économiser quelques euros.
Quelle est l’histoire du pont Shinkyô ?
Au 14ème siècle, pendant l’ère Muromachi (1336-1573), un pont levis servait à traverser la rivière Daiya. En 1636, ce pont levis a été remplacé par un pont à poutres qui a été détruit lors d'une crue de la rivière en 1902. Le pont actuellement visible date de 1904. Il est entièrement en bois, fait 28 mètres de long pour 7,40 mètres de large.
Pourquoi le pont Shinkyô est-il célèbre ?
Inscrit comme trésor national du Japon en 1944, ce pont Shinkyô, en plus d’être magnifique, est le plus vieux pont du Japon passant en dessus d’une gorge. Aussi appelé "Yamasuge no Jabashi", littéralement "Le pont de serpents aux laîches", il est lié à une légende du Bouddhisme.
En 766, le moine Bouddhiste Shôdô Shônin (735-817) de l’école Kegon était en mission pour propager le Bouddhisme dans la région de Nikkô. A son arrivée devant la rivière Daiya, il ne pouvait pas passer à cause du tumulte des eaux et invoqua les dieux pour l’aider.
C’est alors que le gardien des eaux, Jinja Daishô, apparu accompagné de deux serpents géants. Ils s’enroulèrent entre eux pour former un pont sur lesquels des laîches (plante en épis comme des joncs) poussèrent, permettant au moine de traverser et de continuer sa route sans encombre.
En 1930, le célèbre artiste KAWASE Hasui (1883-1957) participa à le rendre célèbre en le représentant dans l’estampe "Pont Shinkyô sous la neige".